La machinerie cellulaire d’un organisme vivant, en particulier ses protéines, ne peut correctement fonctionner que sur une gamme de température restreinte. Ainsi, à des températures trop différentes de la température de 37°C, les protéines humaines ne sont plus efficaces, ce qui conduit à la mort des cellules. Dans une étude qui a fait la couverture du journal Chemistry – A European Journal, des chercheurs du LBT (CNRS) et du PASTEUR (CNRS/ENS Paris/PSL Université/Sorbonne Université) ont étudié le fonctionnement d’une famille d’enzymes (les protéines catalyseurs de réactions chimiques) à des températures extrêmes. Ils ont ainsi montré qu’au-delà de leur stabilité, une autre variable d’ajustement est essentielle : l’énergie d’activation de la réaction chimique catalysée.
Référence
Thermal adaptation of enzymes: Impacts of conformational shifts on catalytic activation energy and optimum temperature, I. Maffucci, D. Laage, F. Sterpone et G. Stirnemann, Chemistry – A European Journal, 26, 10045-10056
https://chemistry-europe.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/chem.202001973
Étude complémentaire
Differences in thermal structural changes and melting between mesophilic and thermophilic dihydrofolate reductase enzymes, I. Maffucci, D. Laage, G. Stirnemann et F. Sterpone, Physical Chemistry Chemical Physics, 22, 18361-18373 (2020)
https://pubs.rsc.org/en/content/articlelanding/2020/cp/d0cp02738c#fn1